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spécial covid

Nous avons oublié !

Personne n’a envie de mourir, c’est là notre peur la plus profonde, grégaire et inévitable pourtant. Et c’est souvent cette peur là qui paralysent notre raison et nous faire faire n’importe quoi.

Pourtant nous là frôlons tous les jours cette mort, à chaque instant de notre vie. Nous oublions même que nous sommes en permanence des miraculés de la vie.

Nous oublions que nous sommes bien nés, au bon moment, au bon endroit.

Nous avons oublié que notre si chère voiture est un engin de mort pour nous et pour les autres. Que notre mal bouffe, nos cigarettes, notre verre d’alcool nous tue un peu plus chaque jour.

Que notre indifférence laisse des gens mourir de faim ou de froid ou d’épuisement ou de déprime. Et parfois ce sont nos voisins.

Notre vie de plaisirs et de consommation qui détruit la planète tuera bien nos enfants.

Et les maladies font partie de notre quotidien et les virus ont toujours fait beaucoup de dégâts.

En fait, nous avons toujours continué nos petites habitudes et n’avons pas vécu chaque jour de notre vie avec un petit pointeur statistique nous indiquant la probabilité de notre future mort en fonction de l’activité que nous allions entreprendre.

Nous sommes nous habitués à la mort ? Avons-nous la capacité de porter des œillères ? Préférons-nous vivre sans voir la mort en face ?

Ou tout simplement, avons-nous la capacité d’accueillir sereinement le fait que la mort fait partie de la vie et qu’il nous faut profiter de chaque moment comme étant le bien le plus précieux qui soit ? Et en cela accepter que nous ne puissions jamais tout contrôler ? Même un virus qui ne demande qu’à vivre lui aussi et se repaître de nos vies comme nous nous nourrissons chaque jour de la vie d’autres êtres vivants.

A force d’aseptiser, de protéger, que restera-t-il de notre système immunitaire qui déjà bat de l’aile ?

Et puis ce virus là, n’ira-t’il pas se coucher pour de bon, une fois repus ? Qu’en sera-t’il si nous l’affamons ? Reviendra-t-il sans cesse à la charge au moindre faux pas de notre part ?

Nous en arrivons à vivre contre nature puisque nous nous privons de la seule liberté qui soit, celle du mouvement. Nous n’avons plus le droit d’aller où bon nous semble. Comprenez qu’un être vivant se caractérise par sa faculté de respirer et de se déplacer. Vous allez me répondre : il n’est pas question de laisser la mort l’emporter et qu’il nous faut faire le sacrifice de nos libertés pour que d’autres puissent vivre. Très bien, alors pourquoi ne pas décider de ne rouler qu’en transport en commun, de ne plus vendre de cigarettes et d’alcool, de produire et consommer en respectant la planète etc.… pour que demain nos enfants ne meurent plus bêtement du fait de notre égoïsme ? Est-ce que cette peur incontrôlée que nous vivons aujourd’hui face au virus nous étreint ainsi quand nous prenons nos voitures, fumons, buvons, et consommons tous nos produits polluants et toxiques ? Oserai-je dire pour conclure que nous avons la trouille des ennemis que l’on nous montre en boucle dans les médias quotidiennement et que nous oublions ceux qui se tiennent tapis dans l’ombre et qu’aucun projecteur ne vient éclairer ? Ou pire que l’être humain n’a pas la capacité de raisonner sur le long terme ? Entre bêtise et égoïsme quel est le moindre mal ? Et puis si la peur est un poison mortel qui fera peut-être davantage de mal que le virus lui-même, qu’en est-il de la culpabilité que nous ressentons quand les bons penseurs nous montrent du doigt quand nous avons eu le malheur de sortir faire une promenade dans nos campagnes sources de vie où quand nous avons eu envie d’embrasser une dernière fois un de nos êtres chers que la solitude éteint doucement jour après jour ?

Par contre, il nous faut continuer cette frénésie de la production et de la consommation et toutes nos belles usines tournent à plein régime, nos grands actionnaires ne perdront pas d’argent et les petits indépendants n’ont plus qu’à faire faillite… Alors oui nous avons oublié que nos ennemis naturels n’ont jamais de mauvaises intentions, ils tentent de nous montrer que nous prenons les mauvais chemins mais nos peurs nées de notre égoïsme et de nos raisonnements à court terme nous empêchent d’en comprendre les leçons… Espérons que nos cœurs et notre sagesse s’ouvrent enfin pour un monde meilleur.

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